|
|
||
|
424 .. HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
|
||
|
|
||
|
son fils, qui était encore à la manufacture au commencement de ce siècle.
Ainsi, pendant un espace de cent cinquante ans environ, l'un des deux ateliers de haute lice n'avait eu que quatre chefs, différents, les deux Jans et les deux Audran, et l'autre cinq, les deux Lefebvre, Monmerqué et les deux Cozette. Cette conservation des fonctions dans la même famille eut certainement une influence considérable sur la prospérité de la manufacture au siècle dernier.
Les métiers de basse lice n'ont pas une histoire aussi simple que leurs voisins. Nous avons laissé à leur tète Mozin et de la Croix. Le premier, mort en 1700, a pour successeur Le Blond, qui dirige la fabrication jusqu'en 1751.
Jean de la Croix garde la direction du second atelier de basse lice jusqu'en 1714; son Iils l'assiste dans ses travaux à partir de 1693, et le remplace lors de sa mort; il ne meurt qu'en 1737.
En 1693 avaient paru différents entrepreneurs qu'il est difficile de rattacher à l'un ou à l'autre des ateliers déjà connus. C'est Souette et de la Fraye qui travaillent, le premier de 1693 à 1724, le second de 1693 à 1729. Ainsi il y aurait eu simultanément, après 1693, jusqu'à quatre ateliers pour le métier à pédales. Monmerqué, qui surveille la basse lice de 1730 à 1736, serait probablement le successeur de de la Fraye. En 1736, Monmerqué est remplacé par Cozette, qui, devenu lui-même entrepreneur de haute lice en 1749, cède la surveillance de la basse lice à Neilson. Ce dernier réunit dans sa main la direction de tous les tapissiers de basse lice, et la conserva jusqu'en 1788. . .
Les chefs d'atelier continuaient comme par le passé à fabriquer à leurs risques et périls les tentures commandées par le roi ou les particuliers. Les ouvriers travaillaient à la tâche, d'après un tarif assez compliqué variant selon la difficulté de l'exécution. Les pièces terminées se vendaient à l'aune. Il est à peine-besoin d'ajouter que le,roi était le principal, presque le seul client de la manufacture. Les entrepreneurs, sans cesse en butte aux réclama--tions des peintres, qui demandaient la copie littérale de leurs tableaux, n'obtenaient qu'à grand'peine, après de multiples réclamations et de longs délais, le payement de leurs ouvrages. De là résultaient pour eux des pertes sérieuses et de graves préjudices.
|
||
|
|
||